Le taux d’usure pour les nuls
Depuis le mois d’avril 2022, on entend beaucoup parler de ce taux d’usure qui pose problème et bloque
beaucoup d’acquéreurs pour accéder à l’emprunt.
Mais qu’est-ce que le taux d’usure ?
Lorsqu’on souscrit à un crédit immobilier, il y a différents frais et taux rattachés :
- le taux d’intérêt
- le taux d’assurance emprunteur
- les frais de dossier
- les frais de garantie
- les frais de courtage
Votre courtier ou votre banquier vous parle alors de “coût total du crédit“, c’est le TAEG (taux annuel effectif global). C’est le taux qui intègre tous les taux et les frais listés ci-dessus. Il doit toujours être inférieur au taux d’usure.
Le taux d’usure quant à lui est le taux global maximum auquel les banques ont légalement le droit de prêter.
C’est la Banque de France, chaque trimestre, qui fixe sa valeur. En vulgarisant : elle se base sur la moyenne des TAEG pratiqués au cours des trois derniers mois et y ajoute un tiers.
Au départ, le taux d’usure existe pour protéger les emprunteurs contre des éventuelles conditions abusives proposées par les banques.
Pourquoi ça bloque ?
Le problème aujourd’hui est que les taux d’intérêt remontent trop vite, jusqu’à frôler le taux d’usure. Dans ce cas, en ajoutant les autres frais (assurance, garantie, etc), on se retrouve avec un TAEG supérieur au taux d’usure et donc le crédit est refusé !
C’est pourquoi, depuis quelques mois, les courtiers et les banques demandent à la Banque de France de changer le mode de calcul du taux d’usure. Il ne correspond plus à l’actualité du marché et empêche de nombreux ménages d’accéder au crédit immobilier même avec des dossiers de qualité (épargne, apport, salaires corrects, taux d’endettement faible).
Le taux d’usure initialement fait pour protéger les emprunteurs les empêche aujourd’hui d’acquérir le bien de leur rêve !
Nous, les courtiers, attendons avec impatience le prochain taux d’usure au 1 er octobre 2022. En attendant, nous nous battons pour défendre les dossiers de nos clients !